Le
choix de mettre en avant le caractère et l'histoire de ce territoire
plus que notre aventure dans le détail ce justifie par l'envie de
faire découvrir Cuba sous une autre facette que ces photos cartes
postales, sa musique séduisante et son soleil des Antilles. Ici plus
qu'ailleurs s'il on veut découvrir ce pays il est impossible d'en
partir sans une impression d'un monde à part.
Surnommée
la perle des Caraïbes, cette île de 1220 km est la plus grande des
Antilles. A l'ouest le Mexique, au Nord la Floride et au Sud, Sud-Est
la Jamaïque et Haïti. Une position idéale sur cette partie du
globe qui lui a valu une histoire pleine de péripétie.
Tout
d'abord l'histoire commence à la fin du 15ème siècle, à cette
époque l'endroit est peuplé de tribus indigènes appelées Taïno
et Ciboney. Puis le 28 octobre 1492 un jeune et ambitieux skypper
nommé Christophe Colomb débarque accompagné de ses trois
caravelles. Bien content d'avoir enfin traversé l'Atlantique et
d'être arrivée en Cipangu (Japon actuel) il envoie des émissaires
à l’intérieur des terres pour pouvoir rencontrer le Gran Khan
(empereur Asiatique de l'époque). Après la découverte de plusieurs
îles des Antilles toutes reconnues aussitôt comme appartenant à la
couronne d'Espagne, Colomb retourne en Europe après son premier
voyage avec seulement un peu d'or, les feuilles qui se fument (Tabac
!!) et des Indiens qu'il a ramené à son bord pour pouvoir les
exposer au bien pensant de la couronne.
Pour
la suite, les expéditions se succèderont avec l'histoire qu'on leur
connait : massacre des populations locales, colonisation du
territoire (de même pour tout le continent Américains), découverte
de quantité d'or et de joyaux qui ont permis un enrichissement
encore plus important des pays colonisateurs. Après l'épuisement de
ces richesses suit la triste histoire de l'exploitation des esclaves
pour la culture du tabac et surtout de la canne à sucre.
Cuba
restera sous domination espagnole jusqu'en 1898 où, aidée de
l'armée des Etats Unis, l'île devient enfin un territoire
indépendant à part entière. Enfin juste en apparence puisque le
pays est alors dominé par des personnages politiques mis en place
par le gouvernement des Etats Unis.
De
1934 à 1959 Cuba est dirigé en grande partie par le Colonel
Fulgencio Batista. Mis au pouvoir tout d'abord par un coup d'état,
il sera président puis sénateur, puis remit à la tête du pays
après un autre coup d'état en 1952 (reconnu président légitime
par plusieurs pays dont les Etats Unis !). Le dictateur-président
ouvre les portes du pays au plus grands mafieux de l'époque Lucky
Luciano, Franck Costello, Bugsy Siegel mais aussi Meyer Lanksy
surnommé Mastermind of the Mob (le cerveau de la mafia) qui sera
propulsé au titre officieux de "conseiller au tourisme"
par Batista.
L'île
développe un tourisme de luxure et sera alors surnommé le "bordel
de l'Amérique" : casinos, grands palaces, cinémas, maisons
closes se développent pour le plus grand plaisir des personnalités
en majorité venant des USA. Ils sont stars de cinéma, écrivains,
hommes politiques ou gangsters (entre autres le célèbre Al Capone)
traversant le détroit de la Floride pour venir passer leurs vacances
dans le disneyland des Antilles.
La
population rurale vie dans des conditions des plus difficiles. Pas
d'eau courante, pas d’électricité, pas d'accès au soins et un
taux de chaumage record plongent de plus en plus le peuple cubain
dans la misère.
Le
26 Juillet 1953 date mythique :
Un
groupe de rebelles de 150 hommes menés par un jeune avocat de 26 ans
nommé Fidel Castro Ruz attaquent une caserne militaire dans le Sud
de l'île à Santiago de Cuba.
L'attaque
fut un échec : 80 révolutionnaires sont tués, torturés et Fidel
mis en prison avec son frère mais l'histoire commence à s'écrire
et le "Mouvement du 26 juillet" est né. Deux ans plus tard
Fidel est ces compagnons sortent de prison suite à une amnistie, ils
partent au Mexique pour se réorganiser.
Le
2 Décembre 1956 Fidel accoste clandestinement sur l'île à bord du
Granma avec ses hommes appelés les Barbudos, attendus par Franck
Pais (membre du M 26) et ses troupes qui préparent la révolution
depuis l'interieur. Les plus célèbres des combattants sont Almeida,
le frère de Fidel et actuel président Raùl, Camilo Cienfeugos mais
aussi du légendaire Ernesto Guevara dont il a fait la rencontre au
Mexique est qui est enrôlé comme médecin pour la révolution. Deux
ans de luttes seront nécessaires pour renverser le gouvernement de
Batista mais le 2 Janvier 1959 Che Guevara et Camilo Cienfueguos
rentre dans La Havane, ils seront suivis le 9 Janvier par Fidel
Castro, l'indépendance Cubaine est désormais affirmée pour la
première fois depuis quatre siècle.
Le
changement se met en place, réforme agraire avec renvoi des grands
propriétaires et redistributions au Cubains qui veulent
cultiver pour le compte de l'état, la discrimination raciale est
déclarée illégale, accès au soins gratuit, mais aussi grande
reforme de l'éducation national : l'instruction devient publique,
laïque et surtout gratuite même pour les études supérieures (un
quart de la population était analphabète à ce moment là).
Le
retour de claque ne se fait pas attendre, 19 Avril 1960 les Etats
Unis déclarent l'embargo commercial (encore en vigueur aujourd'hui
malgré les pressions d'autres pays), puis le 17 Avril 1961, 1400
mercenaires entrainées par la CIA et les Marines débarquent dans la
Baie des Cochons au Sud-Ouest de Cuba pour renverser le régime
Castriste, informé de l'attaque Fidel et son armé repousseront
l'ennemi sans difficulté (ça vous rappelle quelques cours du lycée
ou pour certains une époque difficile ou le monde trembla ?)
Le
ton est donné Fidel prononce le caractère socialiste de la
Révolution Cubaine est se tournera définitivement vers le seuls
allié possible à ce moment là, l'URSS. Le pays s'enrichit grâce à
son nouvelle allié et permet au pays de développer son réseau de
transport, de construire de nouveaux logements.
Mais
la fin des années glorieuses arrivent avec la chute du mur de Berlin
de l'empire soviétique les années les plus dures du castrisme sont
a venir plans de restrictions, tout vient à manquer et les côtes
américaines à quelques 150km incite beaucoup de Cubains à l'exil.
C'est seulement depuis le milieu des années 90 que le pays relève
la tête est peu enfin voir un avenir plus réjouissant, le tourisme
de masse et le ralliement de quelques pays latino-américain amenant
petit à petit des solutions locales pour une alternative globale.
Il
nous a paru indispensable pour parler de ce pays d'évoquer ces
évènements qui font son histoire. Pour nous le plus séduisant de
cette destination c'est avant tout ce peuple et cette nation au
destin unique, ces héros aujourd'hui inoubliable et cet état
d'esprit qui ont ouvert une alternative qui lui a valu d'être coupé
du monde. Un besoin de liberté et d'une autre façon de vivre
souffle encore sur l'île aux crocodiles. Les jeunes générations
ont remplacées la salsa traditionnelle et la guitare de Compay
Segundo par des sonos qui crachent à longueur de journée du
Reggaeton, cette même génération qui se plaint à juste titre du
manque de liberté d'expression et d'accès à l'information ou à la
communication (car trop cher). Comment leur reprocher d'avoir ces
mêmes envies d'accéder à ce que les autres jeunesses des pays
développés considèrent aujourd'hui comme des acquis ? N'est-il pas
quelque part injuste de voir tous ces touristes débarquer sur son
île (comme l'ont fait d'autres colonisateurs avant) sans soi-même
avoir le droit d'en sortir, ou difficilement ? Et de ne
connaître du monde ce que l'on veut bien vous laisser savoir
?
Voyager à Cuba soulève en nous (plus qu'ailleurs) des
questions quelques peu troublantes sur les systèmes sociétaux et
l'existence de limites éthiques à considérer et souligne la
complexité qu'il y a a faire évoluer des idéaux au fil des
générations, en restant conscient de l’impossibilité de faire
entièrement abstraction du tout auquel on appartient.
Sur les
routes les vieilles voitures américaines abandonnées par les riches
Yankees après la révolution et les peintures des héros du passé
sur les mures des maisons restent encore comme le marqueur intemporel
d'une autre époque. Depuis 2008 Raùl le frère de Fidel a pris les
rennes du pouvoir, les choses changent pour un avenir plus proche de
nos sociétés, mais cette nation reste figure d'exemple pour des
pays qui aujourd'hui reprennent leurs droit sur leurs ressources
naturelles ou leurs propriétés intellectuelles.
Notre
aventure à Cuba fût des plus enrichissantes, les rencontres et ces
gens qui nous ont fait partager leurs île pendant plus de deux
semaines nous laissera un très bon souvenir de cet endroit.
N.B :
Tout le texte a été écrit et synthétisé par nos soins. Aucun
copier-coller, polycopier, photocopier ou autre falsification n'aura
été utilisaient. On c'est servie des références litteraires,
internet à notre disposition pour essayer de donner le meilleur
rendu possible
Jb&Lau
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Drapeau cubain. |
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Playa Santa Lucia, Camagueï. |
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Immeubles anciens des quartiers de Santiago |
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Création d'une nouvelle mélodie dans une librairie ouverte de Santiago |
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Femme
récupérant son pain journalier depuis son balcon. Toutes les
boulangeries appartiennent à l'Etat et il n'existe que deux sortes de
pain en vente pour les locaux. |
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« Tous
les jours, il faut lutter pour que cet amour de l’humanité vivante se
transforme en gestes concrets, en gestes qui servent d’exemple et qui
mobilisent. » Ernesto Guevara |
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Mémorial à Ernesto "Che" Guevara, pionnier de la révolution cubaine, mort en 1967 en Bolivie au nom de ses idéaux. |
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Train pour La Havane, dernier wagon. 8 longues heures de trajet. |
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Capitole, la Havane. Réplique de celui de Washington D.C. |
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Calle Brasil, Havana vieja. |
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Etudiants en uniforme à la sortie de l'école. |
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Partie de foot improvisée sur le Prado. |
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Plaza vieja, Havana. |
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Marché aux fruits et légumes, uniquement produits à Cuba. |
merci pour ce grand rappel politico économico politique qui laisse bien apparaître le vécu de nos deux routards préférés, et pas un simple copier coller. ( en plus dans les copier coller il n'y a pas de fautes hihihi mais bon, je mets cela sur le compte de la fatigue et du fait que vous ne parliez plus qu'espagnol).
RépondreSupprimergrosses bibes
el viejo buffalo